Le pétrole se stabilise dans un marché calme
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 112,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance était stable à 100,32 dollars.Les cours du brut avaient bénéficié vendredi d'un recul plus fort que prévu des stocks de pétrole aux États-Unis, selon des statistiques publiées vendredi au lieu de mercredi en raison de Noël.
Selon le rapport hebdomadaire du département américain à l'Énergie (DoE), les réserves de brut aux États-Unis ont reculé de 4,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 décembre, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une baisse de 2,2 millions de barils.
Elles avaient déjà reculé de plus de 19 millions de barils au cours des trois semaines précédentes.Un repli des réserves pétrolières aux États-Unis est habituellement bien reçu par les investisseurs, car interprété comme un signe de vigueur de la demande énergétique du premier consommateur mondial de pétrole.
Cette baisse a d'ailleurs propulsé vendredi le baril new-yorkais au-dessus du seuil des 100 dollars pour la première fois depuis mi-octobre.
Ce seuil est psychologiquement important, car il traduit l'accélération de la demande (de brut aux États-Unis) au gré de l'amélioration de la conjoncture mondiale, selon Desmond Chua de CMC Markets.
Le marché surveillait par ailleurs la situation au Soudan du Sud, un pays exportateur de brut déchiré depuis le 15 décembre entre partisans du président Salva Kiir et ceux de son ancien vice-président, Riek Machar, accusé de tentative de coup d'État.
Le Soudan du Sud exporte en temps normal quelque 220.000 barils par jour vers le Japon, la Malaisie et la Chine.
Enfin, les investisseurs restaient attentifs à la situation en Libye, où la production a fortement chuté depuis l'été à cause de mouvements de protestations sur les lieux de production et d'exportation de brut.
La Libye essaye de rouvrir ses terminaux pétroliers mais il faut se garder de tout optimisme de ce côté-là, signalait Olivier Jakob, chez Petromatrix.
Les autorités libyennes ont plusieurs fois annoncé la normalisation de la situation sans que cela soit suivi d'effet.