Crise pétrolière en Libye: des médiations en cours
Des délégations dont des tribus ont à leur propre initiative décidé de mener une médiation pour trouver une issue à la crise, a indiqué M. Zeidan lors d'un point de presse.
Des protestataires armés bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers dans l'Est libyen. Cette action a provoqué une chute de la production de pétrole à 250.000 barils/jour, contre près de 1,5 Mb/j avant le début de ce mouvement.Nous avons préféré donner une opportunité à ces initiatives qui seront les dernières, a indiqué M. Zeidan, soulignant qu'en cas d'échec le gouvernement prendrait ses responsabilités, sans donner davantage de précisions.
Il a toutefois indiqué que la crise née de la fermeture des terminaux pétroliers prendra fin en janvier.
Le chef des gardes qui bloquent ces installations pour réclamer l'autonomie de la Cyrénaïque avait décidé le 15 décembre de maintenir le blocage en raison de la non-satisfaction par le gouvernement de trois conditions, dont l'attribution à leur région d'une part des revenus pétroliers.M. Zeidan a indiqué ne pas négocier avec ces gardes qu'il ne reconnaît pas, les accusant d'avoir trahi la mission qui leur avait été confiée de sécuriser ces sites pétroliers. Ils sont visés par un mandat de dépôt délivré par la procureur, a-t-il dit.
Cette crise des ports pétroliers a fait baisser les revenus de l'Etat de 60%, a indiqué M. Zeidan alors que fin novembre il avait estimé cette baisse de 80%.
En raison de l'arrêt des exportation pétrolières (...) l'élaboration du budget a été retardée, a-t-il ajouté, expliquant qu'en raison de cette crise des dispositions ont été prises dont la réduction des dépenses de l'Etat.
Le mouvement de protestation dans l'est du pays avait coûté au pays 9 milliards de dollars depuis le début du mouvement en juillet, selon le ministre du pétrole, Abdelbari al-Aroussi.
Principale ressource du pays, le pétrole représente plus de 80% des revenus de l'Etat.