Le pétrole pâtit à New York du manque d'entrain des investisseurs
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a lâché 41 cents pour s'établir à 98,91 dollars.
Après avoir grimpé en séance jusqu'à 99,40 dollars vendredi, le baril peine à s'approcher davantage du seuil symbolique des 100 dollars malgré la montée des indices de Wall Street vers de nouveaux sommets et l'accès de faiblesse du dollar, remarquait Robert Yawger de Mizuho Securities USA. Ce manque d'entrain s'expliquait en partie par l'absence de nombreux investisseurs à l'approche des fêtes, le marché clôturant plus tôt mardi et fermant mercredi.
Peu avant la fin de la séance, les volumes d'échanges du WTI étaient d'ailleurs inférieurs de 62% à la moyenne, soulignait Andy Lebow de Jefferies Bache.
Même les indicateurs positifs sur l'économie américaine diffusés lundi n'ont pas réussi à enthousiasmer les acteurs du marché. L'inflation sur un an aux Etats-Unis est pourtant repartie de l'avant en novembre après avoir décéléré pendant les trois précédents mois pour s'établir en novembre à 0,9% sur un an.
La consommation des ménages aux Etats-Unis s'est de son côté légèrement accélérée en novembre, augmentant de 0,5%, alors que le revenu des ménages a progressé sur la même période de 0,2%, repassant en territoire positif après avoir glissé dans le rouge en octobre.
Les investisseurs ont toutefois gardé un oeil sur l'évolution de la situation au Soudan du Sud où l'armée se préparait lundi à une offensive majeure contre les forces rebelles de l'ex-vice-président Riek Machar.
Les opposants menacent de leur côté les champs pétroliers essentiels à l'économie du pays, au risque de provoquer une intervention militaire du Soudan voisin, très dépendant des recettes de l'or noir.
Pour l'instant, les flux de pétrole ne sont pas affectés, soulignait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. Mais cela remet en avant le fait qu'il y a beaucoup de tensions géopolitiques dans la région qui ne sont pas encore résolues, qu'il s'agisse des discussions encore en cours avec l'Iran, des troubles persistants en Libye ou de l'approche des élections en Egypte, ajoutait-il.
(c) AFP