Total: grève toujours en cours dans trois raffineries sur cinq
Le mouvement a été reconduit à la raffinerie de Normandie à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), celle de Provence à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône) et celle de Feyzin (Rhône), ainsi que dans deux usines, a indiqué à l'AFP le coordinateur CGT de Total Eric Sellini après des Assemblées générales en début d'après-midi.
Les deux autres raffineries du groupe -Donges (Loire-Atlantique) et Grandpuits (Seine-et-Marne)-, avaient auparavant mis fin au mouvement.Celui-ci porte sur les salaires, les syndicats appelant la direction à négocier, alors que la CGT réclame notamment une augmentation minimale de 100 euros ainsi qu'une prime de 1.500 euros.
Mais, rétorque le groupe qui souligne que l'arrêt prolongé des unités fragilise les sites dans le contexte actuel, le dialogue social a eu lieu puisque trois organisations syndicales (la CFDT, la CFE-CGC et la Sictame, syndicat maison) ont signé un accord qui prévoit notamment une augmentation générale de 1,5%.
Selon M. Sellini, le mouvement est par ailleurs entré dans une phase un peu particulière lundi parce qu'alors qu'un certain nombre de salariés doivent assurer la sécurité des sites, ceux qui étaient de relève ont refusé de rentrer dans l'usine. D'après le syndicaliste, cette décision a provoqué l'envoi d'huissiers et la direction va sans doute demander au préfet de lancer des réquisitions.
Franck Manchon (FO) a pointé un risque pour la sécurité industrielle des sites classés Seveso 2, du fait de cette situation.
Sur ce sujet, Total n'a pas souhaité faire de commentaire.
Outre les deux raffineries de Total qui ont cessé la grève, trois autres raffineries exploitées par d'autres entreprises fonctionnent dans l'Hexagone.
La direction de Total et le représentant du secteur pétrolier en France ont souligné ces derniers jours que l'approvisionnement n'était pas perturbé, en partie grâce à des importations.
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