Le pétrole se stabilise après l'annonce de la Fed
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 109,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, était stable, à 97,80 dollars.Les cours de l'or noir ont bien réagi mercredi à l'annonce que la Fed allait réduire de 10 milliards de dollars ses achats d'actifs à 75 milliards mensuels à partir de janvier, puisqu'ils ont terminé en hausse à Londres et à New York.
Les marchés pétroliers se sont concentrés sur les bonnes raisons de cette réduction - un renforcement de l'économie américaine - plutôt que le retrait de la liquidité, censée être baissière pour les actifs à risque tels que les matières premières, expliquait Michael Wittner, analyste chez Société Générale.
La Fed a en effet décidé de commencer à réduire son soutien monétaire en raison de la vigueur de la reprise économique américaine, ce qui est positif pour la demande de pétrole dans le pays, premier consommateur mondial d'or noir.Toutefois, l'annonce de la Fed a revigoré le billet vert, ce qui gênait jeudi le baril de brut, libellé en dollars, en le rendant moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
La monnaie américaine pâtit en effet des injections de liquidités de la Fed, qui diluent sa valeur.
Le marché pétrolier digèrerait par ailleurs un recul des stocks de brut plus important que prévu la semaine dernière, qui était plus attribuable à des raisons fiscales qu'à une hausse de la demande américaine.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient reculé de 2,9 millions de barils la semaine dernière.
Ces réserves avaient déjà reculé de plus de 16 millions de barils au cours de deux semaines précédentes, après 10 semaines de hausse d'affilée entre septembre et novembre au cours desquelles les stocks avaient gonflé de plus de 35 millions de barils.