Raffinage-pétrochimie: Total devrait subir de lourdes pertes en France en 2013
Le premier raffineur d'Europe, qui exploite cinq des huit raffineries en activité en France, continue à subir la crise du secteur sur le Vieux Continent et la concurrence internationale, du Moyen-Orient mais aussi des Etats-Unis.
Le gaz et le pétrole de schiste outre-Atlantique ont redressé ces dernières années un secteur américain qui connaissait une crise similaire à celle observée en Europe.En France, la rentabilité des raffineries souffre aussi de la très forte diéselisation du parc automobile, qui les contraint à exporter leur surplus d'essence tandis que des cargaisons de gazole sont importées, ainsi que de l'érosion de la consommation de carburants.
Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), citée par les Echos, les pertes dans le raffinage devraient atteindre 700 à 750 millions en France cette année. En 2009 et 2011, années noires, les pertes avaient déjà avoisinées le milliard d'euros, rappelle le quotidien.
La France est passée en quatre ans de 12 à 8 raffineries actives: celle de Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime) a fermé en avril faute de repreneur et celle de la LyondellBasell à Berre (Bouches-du-Rhône) est mise sous cocon depuis deux ans dans l'attente d'un éventuel rachat.Total avait lui arrêté sa raffinerie près de Dunkerque en 2010 et Petroplus avait fermé un site à Reichstett (Bas-Rhin) l'année suivante.
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