Le pétrole ouvre en petite hausse, guettant les stocks et la Fed
Vers 14H20 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier grignotait 23 cents et s'échangeait à 97,45 dollars.
Le département américain de l'Energie (DoE) devait diffuser en cours de séance son rapport hebdomadaire sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 2,7 millions de barils la semaine dernière, creusant ainsi la baisse de 16 millions de barils observée au cours de deux semaines précédentes.
A cette époque de l'année, les compagnies tendent à se débarrasser de leurs réserves afin d'avoir à payer moins d'impôts locaux sur la base de nombre de barils qu'ils ont en stocks fin décembre, soulignait Robert Yawger de Mizuho Securities.
Les investisseurs seront aussi sensibles selon lui au chiffre sur le taux d'utilisation des raffineries, particulièrement élevé ces derniers temps. C'est assez étonnant car parallèlement, la demande pour l'essence est à un niveau assez bas, remarquait Robert Yawger. Selon les prévisions, les réserves d'essence auraient augmenté de 1,8 million de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 600.000 barils.
La banque centrale américaine pourrait toutefois voler la vedette au rapport du DoE ce mercredi, le marché se concentrant sur la façon dont la Fed prévoit de sortir de sa politique monétaire accommodante, avançait Phil Flynn de Price Futures Group.
Le Comité de politique monétaire de l'institution (FOMC) doit en effet achever dans la journée une réunion très attendue, où les responsables de l'institution doivent décider s'il est temps ou non de réduire son aide monétaire exceptionnelle à l'économie. Leur conclusion sera diffusée à 19H00 GMT, une demi-heure avant la clôture officielle de la séance au Nymex.
Les mesures de la Fed ont notamment pour conséquence de diluer la valeur du dollar et d'inciter les investissements dans les actifs risqués, ce qui soutient le baril de brut.
Par ailleurs, une salve de données économiques apporte un état d'esprit positif sur les marchés, relevait Matt Smith de Schneider Electric, en mettant en avant la baisse du taux de chômage au Royaume-Uni à 7,4%, au plus bas depuis 2009, et le bond des mises en chantier de logements aux Etats-Unis en novembre qui ont atteint leur plus haut niveau depuis cinq ans.