Le pétrole recule, prudence avant la Fed et les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 108,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 6 cents, à 97,42 dollars.Le Brent a glissé sous les 109 dollars (mardi), après avoir réalisé (lundi) sa plus forte hausse en deux semaines, ce qui a incité les investisseurs à prendre des bénéfices avant une réunion clef de la Fed au cours de laquelle la banque centrale pourrait décider de ralentir son stimulus, expliquaient les analystes d'Investec.
La banque centrale américaine réunit en effet mardi et mercredi son Comité de politique monétaire (FOMC). Il sera question du programme de rachats d'actifs de 85 milliards de dollars par mois, qui a pour but de soutenir la reprise économique aux États-Unis.
La Fed a déjà signalé son intention de ralentir ce programme dès que l'économie américaine lui semblera assez solide. De récents indicateurs économiques positifs de la première économie mondiale ont donc alimenté les spéculations d'une réduction des rachats d'actifs lors de cette dernière réunion de 2013.Les injections de la Fed ont un effet dilutif sur le dollar et incitent les investissements dans les actifs risqués, deux conséquences qui ont tendance à soutenir le pétrole.
Le recul du Brent ce mardi s'expliquait aussi par le changement de contrat de référence, après l'expiration du contrat pour livraison en janvier lundi, soulignaient les analystes de Commerzbank.
De son côté, le WTI ne parvenait pas à profiter de la perspective d'un recul des stocks de brut aux États-Unis, pour la semaine terminée le 13 décembre.
Selon le sondage mené auprès d'analystes par l'agence Platts, les réserves de brut auraient reculé de 4 millions de barils tandis que les stocks d'essence auraient progressé de 1,4 million de barils et que ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se seraient contractés de 1 million de barils.
Mercredi dernier, le département américain à l'Énergie (DoE) avait fait état d'un recul des stocks de brut de 10,6 millions de barils et d'une progression des stocks d'essence et de produits distillés de respectivement 4,5 et 6,7 millions de barils.