Le brut ouvre en hausse à New York, prudent avant la Fed et les stocks
Vers 14H15 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier grignotait 10 cents et s'échangeait à 97,56 dollars.
Le département américain de l'Energie (DoE) publiera mercredi son rapport hebdomadaire sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis et les anticipations des analystes sont contrastées.
Ainsi, après un recul des stocks de brut de plus de 16 millions de barils au cours des deux semaines précédentes, Phil Flynn de Price Futures Group s'attend à un rebond car "tous les cargos dont le déchargement a été retardé pendant plusieurs jours à cause du brouillard sur le port de Houston" devraient avoir désormais accosté.
Mais pour Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion, "une baisse des importations" associée à une "cadence soutenue dans les raffineries" et à la mise en route pour des essais de la partie de l'oléoduc Keystone reliant Cushing (Oklahoma), où est stocké le brut servant de référence au WTI, et le golfe du Mexique, devrait jouer en faveur d'un nouveau recul des réserves d'or noir.
Autre facteur d'incertitude pouvant inciter les investisseurs à se placer en retrait: la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui commence mardi et à l'issue de laquelle les responsables de l'institution décideront de l'avenir de son programme de rachats d'actifs de 85 milliards de dollars par mois, qui a pour but de soutenir la reprise économique aux États-Unis.
Les injections de la Fed ont tendance à diluer la valeur du dollar et incitent les investissements dans les actifs risqués, deux conséquences de nature à soutenir le cours du pétrole.
La Fed a déjà signalé son intention de ralentir ce programme dès que l'économie américaine lui semblera assez solide. De récents indicateurs économiques positifs sur la première économie mondiale ont donc alimenté les spéculations d'une réduction des rachats d'actifs lors de cette dernière réunion de 2013.
Toutefois "les chiffres sur l'inflation américaine publiés mardi donnent à la Fed un peu plus de marge de manoeuvre pour retarder le début du ralentissement de son aide à l'économie", remarquait Carl Larry.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis sont en effet restés stables en novembre, s'établissant à 1,2% sur un an alors que la banque centrale vise un objectif de 2% annuel pour l'inflation.
afp/al
(AWP / 17.12.2013 16h00)