Le pétrole bénéficie de la situation en Libye et de la faiblesse du dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 110,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,69 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 81 cents, à 97,41 dollars.Le Brent a rebondi (lundi) après que les rebelles en Libye ont refusé de rouvrir trois terminaux pétroliers, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
En effet, le blocus des principaux terminaux pétroliers de l'Est libyen, qui devait être levé dimanche, a finalement été maintenu, car les trois conditions posées par les protestataires, qui sont les gardes de ces installations, n'ont pas été satisfaites par le gouvernement.
Les gardes réclament la formation de deux commissions, l'une chargée d'enquêter sur les accusations d'exportation illégale de pétrole, l'autre de superviser la commercialisation du brut.Ils exigent aussi l'attribution à la région de la Cyrénaïque --dont ils réclament l'autonomie dans le cadre d'une fédération-- d'une part des revenus pétroliers.
Ces gardes bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers du pays. Cette crise a provoqué la chute de la production libyenne à 250.000 barils par jour, contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal.
De son côté, le WTI a également rebondi, sur la base d'un dollar plus faible (qui rend l'achat du baril plus économique pour les investisseurs munis d'autres devises) et d'une plus forte production industrielle en novembre aux États-Unis, ajoutait Michael Hewson.
La production industrielle aux États-Unis a rebondi en novembre davantage que prévu pour dépasser pour la première fois le niveau de décembre 2007, avant la récession, selon les chiffres publiés lundi par la Réserve fédérale américaine (Fed).
Ce bon indicateur vient rejoindre d'autres données économiques favorables publiées ces dernières semaines aux États-Unis et qui ont alimenté les spéculations sur l'avenir des mesures d'aide de la Fed.
L'institution, qui injecte chaque mois 85 milliards de dollars dans le système financier américain, réunit mardi et mercredi son Comité de politique monétaire (Fed).