Les cours du brut en ordre dispersé après des stocks américains mitigés
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 115,42 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 4 cents à 104,75 dollars.
"Les prix du pétrole ont nettement baissé à la suite de la publication d'une hausse des stocks du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud des Etats-Unis) qui ont grimpé à un niveau record", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Ce chiffre est surveillé de près par les investisseurs: il s'agit du principal centre de stockage des Etats-Unis, où est conservé le brut pompé dans l'ouest du Texas qui sert de référence sur le marché new-yorkais.
De plus, les stocks de pétrole brut ont augmenté plus que prévu la semaine passée aux Etats-Unis, progressant de 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 25 mars, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).
Les produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont grimpé contre toute attente, s'étoffant de 700'000 barils, tandis que les stocks d'essence ont diminué plus qu'attendu, de 2,7 millions de barils.
La consommation peine toujours à rebondir aux Etats-Unis, du fait d'une reprise économique à la peine, plombée par les difficultés persistantes auxquelles fait face le marché du travail.
Donnant quelques espoirs au marché avant la publication vendredi du rapport mensuel officiel sur l'emploi et le chômage, l'un des principaux indicateurs pour mesurer la vigueur de la reprise américaine, les créations d'emploi du secteur privé sont restées fortes en mars, selon des chiffres publiés mercredi.
Mais l'attention des investisseurs s'est rapidement de nouveau concentrée sur l'évolution des événements en Afrique du nord alors que la situation reste très tendue en Libye, où les activités pétrolières demeurent presque à l'arrêt.
Un raid aérien contre les forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été mené mercredi peu avant 15H00 GMT à l'ouest d'Ajdabiya, a constaté un journaliste de l'AFP.
Alors que les forces loyalistes ont repris mercredi le port pétrolier de Ras Lanouf, et progressé vers l'est en direction de Brega, à environ 80 km à l'ouest d'Ajdabiya, les rebelles ont multiplié les appels à l'aide à la coalition internationale, qui n'avait pas mené de frappes aériennes dans la région depuis plusieurs jours.
"Ceux qui pensaient que le pétrole libyen allait revenir dans les tuyaux rapidement vont probablement être déçus", a noté Phil Flynn de PFG Best Research.
La Libye est secouée depuis mi-février par un mouvement de contestation, visant à obtenir le départ du colonel Kadhafi du pouvoir, qui s'est transformé ces dernières semaines en guerre civile.
rp
(AWP/30 mars 2011 18h31)