Aidé à l'ouverture à New York par le maintien du blocage en Libye
Vers 14H15 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier progressait de 56 cents à 97,16 dollars.
Le chef des gardes qui bloquent depuis plusieurs mois les principaux terminaux pétroliers dans l'est de la Libye afin de réclamer plus d'autonomie a indiqué que le blocus de ces installations, qui devait être levé dimanche, était finalement maintenu.
Or "les trois terminaux de Es Sider, Ras Lanuf, et Zueitina, ont une capacité d'exportation d'entre 650.000 et 900.000 barils par jour", soulignait Robert Yawger de Mizuho Securities USA. S'ils fonctionnaient de nouveau, cela conduirait à l'arrivée soudaine et massive d'or noir sur le marché mondial et pèserait sur les cours.
Des indicateurs de bonne tenue en provenance d'Asie et d'Europe, de bon augure pour la consommation énergétique, participaient aussi à la remontée des cours du brut, relevait Matt Smith de Schneider Electric. L'analyste mettait en avant la progression de l'indice de confiance des grandes entreprises manufacturières japonaises à son niveau le plus élevé en six ans et l'avancée de l'activité privée de la zone euro en décembre après deux mois de ralentissement.
Les cours du brut américain étaient aussi tirés vers le haut par l'accès de faiblesse du billet vert selon Robert Yawger. Un dollar plus faible rend en effet plus attractifs les achats de brut libellé en monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le marché du pétrole, à l'instar des autres marchés, va par ailleurs probablement passer le début de la semaine "à jouer à la devinette +vont-ils ou ne vont-ils pas?+", avançait Matt Smith: les responsables de la banque centrale américaine doivent annoncer mercredi s'ils décident ou non de commencer à ralentir les mesures de soutien à l'économie de l'institution.
afp/cha
(AWP / 16.12.2013 15h38)