Le pétrole baisse à New York en attendant la réouverture de terminaux en Libye
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier s'est déprécié de 90 cents à 96,60 dollars.
Le baril est sous pression aux Etats-Unis, où la production de brut a atteint des plus hauts en près de 25 ans, souligne Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 108,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), prenant 16 cents par rapport à la clôture de jeudi.Il fait référence aux derniers chiffres de l'Agence nationale de l'Energie faisant état d'une production américaine de 8,075 millions de barils par jours. Ce niveau dépasse le précédent record établi en janvier 1989, lorsque 8,021 millions de barils par jour avaient été extraits aux Etats-Unis.
Par ailleurs, sur le plan géopolitique, la situation retrouve son calme, dit-il. Les marchés sont sur un mode attentiste avant la réouverture des terminaux pétroliers en Libye prévue le 15 décembre, dimanche.
En début de semaine, une puissante tribu de l'Est de la Libye a en effet annoncé que le blocage des sites pétroliers serait levé ce jour-là. Ces terminaux sont bloqués depuis plusieurs mois par des protestataires notamment issus de cette tribu, avec pour conséquence une chute de la production libyenne à 250.000 barils par jour contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.La deuxième échéance incitant les investisseurs à la prudence est celle du 18 décembre, quand la banque centrale américaine annoncera si elle réduit ou non ses aides massives à l'économie, qui ont tendance à favoriser les achats d'actifs risqués (potentiellement plus rentables), comme le pétrole.
Plusieurs indicateurs américains de bonne tenue publiés ces derniers temps ont en effet alimenté les spéculations sur un début de ralentissement des mesures d'aide de la Fed dès la semaine prochaine.
Vendredi, le nouveau recul des prix à la production aux Etats-Unis, notamment dû à la baisse des prix de l'énergie dans ce pays, a cependant limité les craintes du marché à cet égard.