Le brut baisse, sapé par la Libye et les spéculations sur la Fed
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 108,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 41 cents par rapport à la clôture de jeudi.
La référence européenne du brut a atteint vers 15H45 GMT 108,02 dollars, un plus bas depuis trois semaines.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,03 dollar, à 96,47 dollars.
"Une fois encore, ce sont les attentes d'une réduction (des mesures d'aide de la Fed) qui pèsent sur les prix du brut et les actifs à risques en général", signalait Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
Plusieurs indicateurs américains de bonne tenue publiés ces derniers temps ont en effet alimenté les spéculations sur un début de ralentissement des mesures d'aide de la Fed dès la semaine prochaine, à l'issue de la réunion les 17 et 18 décembre du Comité de politique monétaire (FOMC) de l'institution.
Ces mesures d'aide consistent notamment en l'injection de 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain afin de soutenir la reprise de la première économie mondiale.
Elles ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risques, deux conséquences qui jouent en faveur du baril de brut.
"Évidemment, c'est la référence américaine du brut qui est la plus pénalisée (par ces spéculations) mais le Brent est également en baisse, les investisseurs prenant en compte la possibilité d'une augmentation de la production pétrolière en Libye", continuait M. Razaqzada.
En début de semaine, une puissante tribu de l'Est de la Libye a annoncé que le blocage des sites pétroliers serait levé ce dimanche 15 décembre.
Ces terminaux pétroliers sont bloqués depuis plusieurs mois par des protestataires notamment issus de cette tribu, avec pour conséquence une chute de la production libyenne à 250'000 barils par jour contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.
"Mais, à en juger par la (légère) réaction des prix du Brent, personne ne semble convaincu que (la réouverture des terminaux) aura un impact majeur ou immédiat sur l'offre mondiale de brut", tempérait l'analyste de Forex.com.
afp/rp
(AWP / 13.12.2013 18h31)