Le brut hésite après des indicateurs économiques mixtes
Vers 18H00 à Paris, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 108,71 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 99 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 17 cents, à 97,61 USD.
"Les prix du brut ont divergé (jeudi), le cours du Brent s'affaiblissant après des données décevantes en provenance de l'Europe, tandis que les cours américains se tenaient un peu mieux après un indicateur américain", expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Selon des chiffres publiés jeudi, la production industrielle a nettement reculé en octobre en zone euro, une chute inattendue de nature à alimenter un regain d'inquiétude des investisseurs sur la vigueur de la reprise économique et de la demande de pétrole au sein de l'Union monétaire.
A l'inverse, une hausse des ventes de détail en novembre au États-Unis était plutôt de nature à rassurer les opérateurs de marché sur la demande de brut dans la première économie mondiale, malgré un rebond plus fort que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis pour la semaine close le 7 décembre.
Par ailleurs, le Brent pâtissait de la perspective d'une possible hausse de l'offre de pétrole en provenance d'Iran et de Libye.
Les exportations iraniennes de pétrole brut et de produits condensés ont légèrement augmenté en novembre par rapport à octobre, s'établissant à 850'000 barils par jour, notamment grâce à la Chine, selon les premières estimations de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).
Les exportations pétrolières de l'Iran vers l'Asie sont désormais plus faciles, l'accord intérimaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances le 24 novembre ayant permis la levée de l'interdiction pour les assureurs européens d'assurer les tankers transportant du brut iranien.
Cet accord maintient toutefois l'interdiction d'exporter du brut vers l'Europe, ce qui écarte une hausse significative des exportations iraniennes dans les prochains mois.
De plus, la Libye a annoncé cette semaine que les principaux terminaux pétroliers de l'Est du pays ré-ouvriraient le 15 décembre, après avoir été bloqués par des manifestants et des grévistes.
La production pétrolière libyenne est actuellement tombée à 250'000 barils, contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.
La Libye et l'Iran étaient deux sources d'approvisionnement importantes du marché pétrolier européen.
afp/dg
(AWP / 12.12.2013 18h12)