Le pétrole hésite, le marché digère les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 109,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 9 cents, à 97,53 dollars.Mercredi, le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait part d'un très fort recul des réserves de brut pour la semaine achevée le 6 décembre (-10,6 millions de barils).
Mais cette baisse encourageante a été ternie par des stocks supérieurs aux prévisions pour les produits distillés et l'essence : ces stocks ont respectivement bondi de 4,5 et 6,7 millions de barils, bien au-delà des prévisions des analystes.
De plus, la réduction des stocks de brut est en partie due à des raisons fiscales, soulignaient les analystes de Commerzbank.Dans la principale région de stockage de la côte du Golfe du Mexique (PADD3), où environ la moitié des stocks de brut américains sont gardés, les réserves de pétrole brut sont soumises à des taxes au 31 décembre, ce qui explique qu'elles ont tendance à reculer en décembre, détaillent-ils.
De plus, le Brent était tout particulièrement pénalisé par la perspective d'une possible hausse de l'offre en provenance d'Iran et de Libye.
Les exportations iraniennes de pétrole brut et de produits condensés ont légèrement augmenté en novembre par rapport à octobre, à 850.000 barils par jour, notamment grâce à la Chine, selon les premières estimations de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).
Les exportations pétrolières de l'Iran vers l'Asie sont désormais plus faciles, l'accord intérimaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances le 24 novembre ayant permis la levée de l'interdiction pour les assureurs européens d'assurer les tankers transportant du brut iranien.
Cet accord maintient toutefois l'interdiction d'exporter du brut vers l'Europe et les États-Unis, ce qui écarte une hausse significative des exportations iraniennes dans les prochains mois.
De plus, la Libye a annoncé cette semaine que les principaux terminaux pétroliers de l'Est du pays ré-ouvriraient le 15 décembre, après avoir été bloqués par des manifestants et des grévistes.
La production pétrolière libyenne est actuellement tombée à 250.000 barils, contre 1,5 million de barils par jour en temps normal.