Le pétrole brent recule après les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 109,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 75 cents, à 97,76 dollars.Le marché pétrolier a mal reçu les chiffres sur les stocks pétroliers américains à cause d'une forte hausse des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et d'essence, et ce malgré une importante chute des stocks de brut, indiquaient les analystes de Forex.com.
En effet, le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait part mercredi d'un recul de 10,6 millions des stocks de brut lors de la semaine terminée le 6 décembre, alors que les analystes s'attendaient à une baisse de seulement 2,5 millions de barils.
Par contre, les stocks de produits distillés et d'essence ont respectivement bondi de 4,5 et 6,7 millions de barils, bien au-delà des prévisions des analystes qui anticipaient des hausses de 1,2 et 1,8 million de barils.De plus, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au WTI, ont progressé de 600.000 barils par rapport à la semaine précédente, à 41,2 millions de barils.
Ces chiffres ont donc alimenté l'inquiétude des opérateurs de marché sur l'abondance de pétrole aux États-Unis et la vigueur de la demande chez le premier consommateur mondial d'or noir.
Cet excès d'offre doit beaucoup à la forte progression de la production américaine de brut : les États-Unis ont pompé en moyenne 8 millions de barils par jour en novembre, soit leur plus haut niveau mensuel depuis novembre 1988, a annoncé mardi l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).
De son côté, le Brent pâtissait toujours de la perspective d'une réouverture des terminaux pétroliers dans l'Est de la Libye.
Le chef d'une puissante tribu de l'Est libyen a annoncé mardi que le blocage des principaux terminaux pétroliers de la région, entamé il y a plusieurs mois par des gardes en conflit avec le gouvernement, sera levé à partir du 15 décembre.
Le blocage de ces installations a provoqué une chute de la production de pétrole à 250.000 barils par jour, contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal.