L'autonomie de la France en ravitaillement pétrolier hypothéquée, selon Assassi
La filiale française de l'armateur de navires pétroliers Maersk Tankers avait annoncé mardi qu'elle allait cesser son activité fin 2014, 95 personnes étant concernées par le plan social.
Après l'annonce de la Compagnie Maersk de dépavillonner ses navires, l'autonomie de la France en matière de transport et de ravitaillement de produits pétroliers est largement hypothéquée, notre pays ne disposant quasiment plus de flotte pétrolière sous pavillon français, souligne Mme Assassi dans un courrier au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, rendu public mercredi.Pour la sénatrice de Seine-Saint-Denis, la situation est grave, elle appelle des mesures d'urgence afin de préserver les emplois, de conserver l'accréditation et les certificats des marins armant de tels bâtiments, et de garantir l'approvisionnement des réserves stratégiques militaires et civiles.
Elle propose ainsi d'élargir les obligations de capacités de transport à l'ensemble des produits énergétiques stratégiques: pétrole, gaz naturel liquéfié ou pétrolier liquéfié, charbon.
Elle considère aussi essentiel de construire une flotte stratégique de pétroliers, gaziers et chimiquiers sous pavillon français de premier registre et armée par des armateurs français, seule à même d'être mobilisée par l'Etat en cas de crise et d'être compatible avec les exigences de défense et de sécurité nationale.Enfin, Mme Assassi juge nécessaire de mettre un terme à la destruction des installations de raffinerie des produits pétroliers et à leur délocalisation.
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