Le pétrole hésite, entre espoir de baisse des stocks US et apaisement en Libye
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 108,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 66 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 70 cents, à 98,04 dollars.Le pétrole continue d'être schizophrène, soulignait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
D'une part, le Brent est tombé vers 16H00 GMT à 108,55 dollars, son minimum depuis quinze jours, plombé par des nouvelles suggérant que les terminaux pétroliers en Libye pourraient rouvrir ce mois-ci, détaillait M. Hewson.
En effet, le chef d'une puissante tribu de l'Est libyen a annoncé mardi que le blocage des principaux terminaux pétroliers de la région, entamé il y a plusieurs mois par des gardes en conflit avec le gouvernement, sera levé à partir du 15 décembre.Le chef des gardes des installations pétrolières, Ibrahim Jodhrane, a confirmé cette information lors d'une rencontre avec sa tribu à Nouafliya (est) retransmise en directe par la chaîne privée al-Nabaa.
Il a toutefois posé trois conditions, dont l'attribution à la région de la Cyrénaïque - dont il réclame l'autonomie dans le cadre d'une fédération - d'une part des revenus pétroliers.
Le blocage des principaux terminaux pétroliers dans l'Est libyen a provoqué une chute de la production de pétrole à 250.000 barils par jour, contre près de 1,5 million de barils par jour avant le début de ce conflit.
De son côté, le WTI est monté vers 10H00 GMT à 98,74 dollars, un plus haut depuis fin octobre, bénéficiant de la perspective d'une nouvelle baisse des stocks de pétrole aux États-Unis et de la mise en route de la partie sud de l'oléoduc Keystone.
Selon Addison Armstrong, analyste de Tradition Energy, les réserves de brut des États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, auraient diminué de 3,2 millions de barils au cours de la semaine dernière.
La semaine d'avant, ces stocks avaient reculé de 5,6 millions de barils, après avoir grimpé de plus de 35 millions de barils sur dix semaines consécutives.
Par ailleurs, la compagnie Transcanada a indiqué qu'elle avait commencé à faire couler du brut dans la partie de l'oléoduc Keystone qui transporte du pétrole entre Cushing (Oklahoma, centre sud des États-Unis) et les raffineries du golfe du Mexique.
Cela dope les prix du WTI en ce moment, car cet oléoduc devrait permettre de désengorger Cushing où est stocké le brut servant de référence au WTI, expliquait Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.