Le brut ouvre sans conviction à New York après des chiffres contrastés
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier grappillait 15 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 97,80 dollars après avoir oscillé autour de l'équilibre juste après le début de la séance.
"Les indicateurs publiés à travers le monde fournissent une image disparate pour le marché pétrolier", relevait Matt Smith de Schneider Electric.
D'un côté, la production industrielle en Allemagne, pays considéré en ce moment comme le moteur de la croissance en Europe, a déçu en octobre, marquant le pas pour le deuxième mois d'affilée alors qu'un rebond était attendu.
Mais parallèlement, les chiffres en provenance de Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, ont offert une vision plus encourageante: le pays a affiché en novembre un excédent commercial nettement supérieur aux attentes, selon les chiffres publiées par les douanes chinoises dimanche.
Et sur les onze premiers mois de l'année, "un total de 255,4 millions de tonnes de pétrole brut ont été importé, ce qui est 3,2% de plus qu'au cours de la même période l'année dernière", rapportaient les économistes de Commerzbank.
Ces bons chiffres chinois combinés aux indicateurs très positifs sur l'emploi américain publiés vendredi font espérer un regain de vigueur de la consommation énergétique mondiale.
Mais les investisseurs continuaient aussi à "tenter de s'ajuster" à ce rapport sur le marché du travail aux Etats-Unis qui a fait état d'un recul du taux de chômage à 7%, son plus bas niveau depuis novembre 2008, observait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Cette embellie sur le front de l'emploi relance en effet les spéculations sur un possible resserrement imminent de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), qui a entre autres effets de favoriser les actifs jugés plus risqués comme le pétrole.
Selon Carl Larry, les investisseurs se plaçaient aussi en retrait en attendant la publication mercredi du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis pour se faire une meilleure idée de l'état de la production et de la demande dans le pays.
afp/rp
(AWP / 09.12.2013 15h33)