Le pétrole dopé à l'ouverture à New York un recul des stocks
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) s'appréciait de 95 cents, à 96,99 dollars.
La fédération de l'industrie pétrolière API a créé la surprise mardi après la clôture en annonçant que selon les chiffres récoltés auprès de ses membres, les réserves de brut avaient reculé de 12,4 millions de barils la semaine dernière.Plusieurs facteurs expliqueraient cette forte baisse selon Phil Flynn de Price Futures Group, à commencer par un brouillard persistant autour de Houston, au Texas, qui aurait perturbé les importations.
Dans le même temps, les raffineries ont pressé fortement sur la pédale d'accélérateur en augmentant leur capacité d'utilisation, a relevé le spécialiste.
Par ailleurs, des considérations fiscales de fin d'année incitent les compagnies pétrolières à abaisser leurs stocks, a-t-il ajouté. Le département américain de l'Energie (DoE) doit diffuser à 15H30 GMT son propre rapport hebdomadaire sur les stocks des produits pétroliers aux Etats-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient être restés stables lors de la semaine close le 29 novembre après n'avoir cessé de gonfler depuis mi-septembre.
Les cours continuaient aussi à profiter de l'annonce de la mise en route en janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone transportant le brut depuis Cushing (Oklahoma), où est stocké le brut servant de référence au WTI, jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
Cela devrait permettre de désengorger en grande partie les réserves de Cushing, où le WTI s'accumule depuis quelques années.
La progression des cours du baril new-yorkais a toutefois été freinée par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) annoncée à Vienne de maintenir le plafond de sa production à 30 millions de barils par jour, selon l'analyste indépendant Andy Lipow.
Ce statu quo était largement attendu, les ministres ayant multiplié les déclarations en ce sens avant la réunion de mercredi.
Le marché restait aussi attentif à l'évolution de la situation en Libye, alors que le ministre du Pétrole Abdelbari al-Aroussi a déclaré qu'il espérait que le pays revienne dans dix jours à son niveau normal de production de 1,5 million de barils par jour, contre 250.000 barils quotidiennement actuellement.
Les opérateurs sont assez sceptiques face à cette annonce, a souligné Andy Lipow. Mais si elle se réalisait, cela pèserait certainement sur le baril de brut, surtout le Brent (coté à Londres, ndlr), en apportant sur un marché déjà bien approvisionné des barils supplémentaires.