Le pétrole cherche une direction, le marché attend les stocks US
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 112,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de mardi. Le baril de Brent est monté mercredi à 113,02 dollars, son plus haut niveau en trois mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,21 dollar à 97,25 dollars, après être monté à 97,53 dollars, son plus haut niveau depuis fin octobre.Le cours du Brent a (...) suivi celui du WTI à la hausse, après l'annonce de l'ouverture (prochaine) d'un oléoduc clef (aux États-Unis) qui devrait permettre de soulager le goulot d'étranglement que connait le principal centre de stockage du pays, commentait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco.
Ce nouvel oléoduc va permettre de drainer l'excès de pétrole, réduisant ainsi l'offre disponible, un mouvement de nature à faire monter les prix du barils, expliquait Mme Sidebotham.
La compagnie Transcanada a indiqué lundi que la partie de l'oléoduc Keystone transportant du pétrole depuis Cushing, en Oklahoma (centre-sud des États-Unis), où est stocké le brut servant de référence au WTI, et les raffineries du golfe du Mexique, devrait entrer en service début janvier.L'oléoduc construit par le groupe canadien est d'une capacité de 700.000 barils par jour. Cela devrait permettre de désengorger en grande partie les réserves de brut à Cushing, où le WTI s'accumule depuis quelques années.
Les investisseurs attendaient de plus des indications sur la vigueur de la demande de pétrole des États-Unis, le plus gros consommateur d'or noir au monde, le département américain de l'Énergie (DoE) devant publier mercredi son rapport hebdomadaire sur le niveau des réserves du pays.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient être restés stables lors de la semaine close le 29 novembre, tandis que les réserves d'essence se seraient étoffées de 1,1 million de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient avoir baissé de 1,6 million de barils.
Le marché était par ailleurs attentif à la réunion mercredi à Vienne des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Le cartel devrait laisser inchangé son plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.
Malgré les manifestations et perturbations de l'offre persistantes en Libye et les sanctions sur l'Iran, le plafond va rester le même du fait d'une demande grandissante et d'une amélioration de la situation économique mondiale, affirmait Mme Sidebotham.
Depuis cet été, la production pétrolière de la Libye est régulièrement perturbée par divers arrêts de travail et mouvements de protestation sur les sites de production et d'exportation d'or noir, faisant baisser la production du pays à 250.000 barils par jour contre un niveau normal de 1,5 million de barils par jour (mbj).
Le ministre libyen du Pétrole Abdelbari al-Aroussi a tout de même déclaré mardi à Vienne qu'il espérait que le pays revienne dans dix jours.
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