Le brut reprend son souffle au lendemain d'un net rebond
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 111,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de lundi. Le baril de Brent est monté lundi à 112,34 dollars, son plus haut niveau depuis mi-septembre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 33 cents, à 94,15 dollars.
"L'entrain (des marchés lundi) a été alimenté par de bons indicateurs économiques en provenance de Chine et des États-Unis impliquant que les perspectives de la demande des deux plus gros consommateurs de pétrole au monde s'améliorent", expliquaient les analystes de Commerzbank.
En effet, les deux plus grosses économies mondiales ont publié en début de semaine des chiffres pour leurs secteurs manufacturiers en novembre encourageants pour la vigueur de leur activité économique globale.
Les cours du brut bénéficiaient aussi d'un léger accès de faiblesse du dollar mardi, car un billet vert plus faible rend plus avantageux les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, la persistance de tensions sur l'offre de brut, du fait notamment d'un manque de production en provenance de Libye où des protestataires armés bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers du pays, continuait de porter les cours du brut.
Dans ce contexte, les investisseurs étaient particulièrement attentifs à la réunion mercredi à Vienne des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Selon plusieurs observateurs, les membres du cartel devraient laisser inchangé leur plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali Al-Nouaïmi a d'ailleurs estimé lundi que le marché pétrolier était "dans la meilleure situation possible" et que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, ne voyait pas de raison d'abaisser le plafond de production de l'organisation.
Mais comme le faisaient remarquer les experts de Commerzbank, "on ne peut pas ignorer le fait que la stabilité actuelle sur le marché du pétrole vient des coupes involontaires dans la production en Libye et ailleurs".
"Quand ces (questions) seront réglées, la pression sur l'Opep pour la pousser à agir (en réduisant ses quotas) devrait monter", prévenaient les analystes.
Les blocages de terminaux dans l'est de la Libye ont provoqué une chute de la production de pétrole à 250'000 barils par jour contre près de 1,5 million de barils par jour (mbj) avant le début de ce mouvement.
afp/rp
(AWP / 03.12.2013 13h01)