Pétrole iranien: Chine et Inde ont continué à réduire leurs achats
Le président Barack Obama a déterminé que la production mondiale de brut était suffisante pour permettre à des pays étrangers de réduire de beaucoup leurs achats de pétrole iranien, après avoir pris connaissance d'un rapport de son administration, selon la Maison Blanche.
Cette évaluation semestrielle est stipulée par une loi de 2012 qui vise à tarir la manne pétrolière de Téhéran en forçant des pays tiers à cesser leurs achats de brut iranien, faute de quoi ils s'exposeraient à des sanctions.Mais cette loi permet à l'exécutif américain d'accorder des dérogations aux pays qui réduiraient leurs achats. Je suis heureux d'annoncer que, étant donné les réductions importantes de leurs achats de brut iranien, la Chine, l'Inde, la république de Corée (du Sud, ndlr), la Turquie et Taïwan se sont encore qualifiés pour des dérogations, a déclaré le secrétaire d'Etat John Kerry dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie américaine a précisé que la Malaisie, l'Afrique du Sud, Singapour et le Sri Lanka avaient également échappé aux sanctions parce que ces pays n'achètent plus de pétrole brut à l'Iran.
Cette annonce intervient moins d'une semaine après que les grandes puissances (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne), dit groupe P5+1, sont parvenues à un accord intérimaire avec l'Iran.En échange d'un gel, voire d'une régression de son programme nucléaire et d'une ouverture de ses installations à des missions d'inspection, la République islamique doit bénéficier d'un allègement, équivalant à quelque sept milliards de dollars, des sanctions qui accablent son économie.
Les Etats-Unis ont estimé que cet accord reviendrait à stabiliser pendant six mois les rentrées mensuelles de pétrodollars de l'Iran, déjà fortement réduites.
Pour M. Kerry, l'efficacité des sanctions internationales s'est avérée déterminante pour faire venir l'Iran à la table des négociations. Mais il a souligné que l'accord conclu à Genève ne prévoyait pas d'exemptions de sanctions pour les pays qui augmenteraient leurs achats de brut iranien.
Nous continuerons à appliquer nos sanctions de façon stricte ces six prochains mois, pendant que nous déterminons si une solution est possible pour nous assurer que le programme nucléaire iranien a uniquement des visées pacifiques, a-t-il promis.