Le pétrole recule dans un marché sans grande activité
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 43 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 12 cents, à 92,18 dollars.Les deux principaux contrats sur le pétrole ont peu évolué (jeudi), notait Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
Les volumes d'échanges étaient en effet limités en raison d'un jour férié aux États-Unis.
La surabondance de l'offre continue de peser sur le marché pétrolier, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets. Mercredi, le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait état d'une hausse des stocks de brut bien plus élevée que prévu lors de la semaine achevée le 22 novembre, de 3 millions de barils alors que les analystes s'attendaient à un augmentation de 500.000 barils.
C'est la dixième hausse successive des stocks, remarquaient les analystes de Commerzbank.
Au cours des dix dernières semaines, les stocks ont ainsi grossi de 35,8 millions de barils, signalant une offre surabondante chez le premier consommateur mondial d'or noir.
Cet excès d'offre est notamment dû à la forte progression de la production pétrolière américaine, qui a atteint 8,019 millions de barils par jour la semaine dernière, repassant la barre des 8 millions pour la première fois depuis janvier 1989.
Les États-Unis pompent 50% de plus de brut qu'il y a cinq ans, grâce à l'exploitation des ressources d'hydrocarbures non-conventionnels (pétrole de schiste et de réservoirs compacts).
Selon les analystes de Commerzbank, les stocks de brut américains devraient néanmoins diminuer dans les semaines à venir.
Les raffineries américaines devraient accélérer la cadence en raison d'une solide demande pour l'exportation des produits distillés américains, expliquent-ils.
L'entrée dans la saison hivernale devrait également alimenter la demande pour les produits distillés, qui comprennent le fioul de chauffage et le gazole.