Le pétrole plombé à New York par l'abondance des stocks américains de brut
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) a perdu 1,38 dollar pour s'établir à 92,30 dollars, un plus bas en clôture depuis le 31 mai.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 111,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) à Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de mardi.
Le baril de WTI a chuté sous l'effet de l'annonce, par le département américain de l'Energie, d'une hausse de 3 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis pour la semaine achevée le 22 novembre. Celles-ci s'élèvent désormais à 391,4 millions de barils. Les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de seulement 500.000 barils.Au cours des dix dernières semaines, les réserves de brut américain ont gonflé de façon continue de 35,8 millions de barils.
Le rapport a aussi fait état d'une nouvelle hausse de la production nationale (américaine), alors que les importations sont encore élevées, commente Andy Lebow, de la société de courtage Jefferies Bache. L'analyste souligne au passage que l'abondance de l'offre aux Etats-Unis continue de creuser le fossé avec le baril de Brent coté à Londres, qui s'est de son côté apprécié. Le WTI est clairement dans une tendance baissière, dit-il.
Le plus important souci à court terme pour le WTI sont les quantités grandissantes de l'offre aux Etats-Unis, estime aussi Phil Flynn de Price Futures Group, reléguant au second plan les tensions actuelles en Libye.Le prix du WTI est notamment très sensible aux réserves de Cushing, dans l'Oklahoma, surveillées attentivement par les investisseurs. Or celles-ci ont à nouveau augmenté lors de la semaine achevée le 22 novembre, selon les chiffres publiés par le gouvernement américain.
Elles se sont accrues de 700.000 barils sur la période, pour atteindre 40,6 millions de barils.