Le pétrole repart en légère baisse dans un marché versatile
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de lundi. Le prix du Brent est monté lundi après la fin des échanges européens à 111,66 dollars le baril, son plus haut niveau en cinq semaines et demie.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 31 cents, à 93,78 dollars.Le Brent avait rebondi lundi, parvenant rapidement à effacer les pertes enregistrées après l'annonce d'un accord sur le nucléaire iranien trouvé au cours du weekend, commentaient les analystes de Commerzbank.
Après cinq jours d'âpres négociations, les grandes puissances et l'Iran ont annoncé dimanche un accord selon lequel la république islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques.
Il est vrai que l'interdiction d'assurer des cargaisons maritimes de pétrole en provenance d'Iran va être allégée, ce qui va probablement impliquer que les pays d'Asie vont acheter plus de brut iranien, mais sur tous les autres points, cet accord contient peu de détails concrets sur le fait que l'offre iranienne de pétrole va s'accroître dans un futur proche, expliquait-on chez Commerzbank.De plus, cet accord est temporaire notaient des analystes, laissant planer la perspective de nouvelles négociations âpres.
Par ailleurs, la perspective d'un retour à la normale rapide de la production en Libye reste une utopie, notaient les experts de Commerzbank.
De violents affrontements entre l'armée et le groupe jihadiste Ansar Ashariaa ont fait au moins huit morts et une cinquantaine de blessés à Benghazi lundi
Des protestataires armés bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers dans l'est libyen, provoquant une chute de la production de pétrole à 250.000 barils par jour, contre près de 1,5 million de barils par jour (mbj) avant le début de ce mouvement.
Cependant, outre le poids de quelques prises de bénéfices, les cours souffraient mardi d'un regain d'inquiétude des investisseurs sur la vigueur de la demande énergétique des États-Unis, le plus consommateur de brut au monde.
Ces inquiétudes ont été alimentées par la nouvelle dégradation du moral des ménages aux États-Unis, déjouant les pronostics des analystes pour novembre, selon une deuxième estimation de l'indice de confiance des consommateurs publiée mardi par le Conference Board.
Dans ce contexte, les investisseurs seront d'autant plus attentifs aux données hebdomadaires des réserves américaines d'or noir, dont la publication est prévue mercredi.