Le brut monte un peu, marché peu convaincu par l'accord sur l'Iran
Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 111,08 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de lundi. Le prix du Brent est monté lundi après la fin des échanges européens à 111,66 USD le baril, son plus haut niveau en cinq semaines et demi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 27 cents, à 94,36 USD.
"Le Brent a réussi dès lundi à effacer les pertes enregistrées après l'annonce d'un accord sur le nucléaire iranien trouvé au cours du weekend", commentaient les analystes de Commerzbank.
Après cinq jours d'âpres négociations, les grandes puissances et l'Iran ont annoncé dimanche un accord selon lequel la république islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques.
"Il est vrai que l'interdiction d'assurer des cargaisons maritimes de pétrole en provenance d'Iran va être allégée, ce qui va probablement impliquer que les pays d'Asie vont acheter plus de brut iranien, mais sur tous les autres points, cet accord contient peu de détails concrets sur le fait que l'offre iranienne de pétrole va s'accroître dans un futur proche", expliquait-on chez Commerzbank.
De plus, cet accord est temporaire notaient des analystes, laissant planer la perspective de nouvelles négociations âpres.
Par ailleurs, "la perspective d'un retour à la normal rapide de la production en Libye reste une utopie", notaient les experts de Commerzbank.
De violents affrontements entre l'armée et le groupe jihadiste Ansar Ashariaa ont fait au moins huit morts et une cinquantaine de blessés à Benghazi lundi
Des protestataires armés bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers dans l'est libyen, provoquant une chute de la production de pétrole à 250'000 barils par jour, contre près de 1,5 million de barils par jour avant le début de ce mouvement.
"Les prix du pétrole restent ainsi soutenus par des interruptions de l'offre qui occultent le fait que (le marché mondial) est abondamment approvisionné", poursuivait Commerzbank.
afp/jh
(AWP / 26.11.2013 12h55)