Le pétrole modère ses pertes après l'accord avec l'Iran
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 90 cents, à 93,94 dollars.Les prix du brut ont chuté (lundi) après l'annonce ce weekend d'un accord avec l'Iran mais ont ensuite modéré leurs pertes après que les investisseurs se sont penchés sur les détails de l'accord, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Après cinq jours d'âpres négociations, les grandes puissances et l'Iran ont annoncé un accord au terme duquel la république islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques.
Mais il reste encore du chemin entre l'accord et sa mise en place, ajoutait M. Hewson.De plus, cet accord, qui ouvre une nouvelle période de pourparlers sur le fond pendant six mois, est seulement une première étape et n'a pas d'impact sur les sanctions actuellement en place sur les exportations pétrolières iraniennes, expliquait Harry Tchilinguirian, analyste chez BNP Paribas.
L'Union européenne (UE) continuera ainsi à ne pas importer du brut iranien.
Les sanctions des États-Unis et de l'UE ont fait chuter les exportations iraniennes de brut de plus d'un million de barils par jour (mbj), de 2,5 mbj en 2011 à 1,1 mbj sur les neuf premiers mois de l'année 2013, selon l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).
Et les exportations pétrolières iraniennes devraient se maintenir autour de 1 mbj au cours des prochains mois, selon les prévisions de la Maison Blanche.
À moyen terme, si un accord définitif était atteint et les sanctions complètement levées, environ 1 million de barils par jour (mbj) de pétrole iranien pourrait revenir sur un marché mondial déjà bien approvisionné, selon les estimations de plusieurs analystes.
Cela pourrait peser sur les cours du brut, le marché mondial étant déjà bien approvisionné.