Le pétrole hésite, le marché scrute les négociations avec l'Iran
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 25 cents par rapport à la clôture de jeudi -- après avoir atteint vers 10H30 GMT 110,60 dollars, un plus haut depuis le 22 octobre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 29 cents, à 95,15 dollars.
Le prix du WTI, qui a progressé de plus de deux dollars jeudi grâce à l'espoir du raffermissement de la demande énergétique aux États-Unis, souffrait vendredi de prises de bénéfices, indiquaient des analystes.
Cet espoir a été alimenté par la diffusion d'une série de données américaines encourageantes pour la reprise de la première économie mondiale, et donc de la demande de pétrole du premier consommateur de brut de la planète.
Ainsi les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé plus fortement que prévu aux États-Unis tandis que l'activité manufacturière dans le pays en novembre a progressé selon l'indice Markit.
De son côté, le Brent, qui a également fortement progressé jeudi (de 1,59 dollar), était toujours soutenu vendredi par le blocage des négociations sur le programme nucléaire iranien.
Le groupe des 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et l'Iran ont entamé vendredi à Genève un troisième jour d'âpres discussions pour arracher un compromis, des points de blocage subsistant sur les questions les plus sensibles.
L'Iran est actuellement soumis à des sanctions, dont un embargo sur ses exportations pétrolières qui a fait plonger sa production de brut de 3,62 millions de barils par jour en 2011 à 2,67 millions de barils par jour l'année dernière.
La levée des sanctions, et notamment de cet embargo, pourrait conduire au retour rapide d'un million de barils de pétrole iranien par jour sur le marché mondial, selon plusieurs analystes.
Cela pèserait sur les cours, le marché mondial de l'or noir étant déjà largement approvisionné.
afp/rp
(AWP / 22.11.2013 12h30)