Le brut se replie à New York avant les stocks de brut américain
Vers 14H45 GMT/15h45 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), cédait 29 cents et s'échangeait à 93,05 dollars.
Le WTI avait ouvert en hausse, car "les inventaires de produits distillés, dont le fioul de chauffage, publiés hier par l'API (American Petroleum Institute, une fédération professionnelle privée) sont ressortis plus bas", a noté John Kilduff de Again Capital. "Cela crée des tensions car on entre dans l'hiver ici" aux Etats-Unis, premier pays consommateur d'or noir, a-t-il dit.
Mais le marché attendait surtout le niveau officiel des stocks pétroliers dans le pays pour la semaine terminée le 15 novembre, communiqué par le Département américain à l'Énergie (DoE).
Or, selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient progressé de 700'000 barils, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient reculé de respectivement 100'000 et 500'000 barils.
L'API a de son côté fait part mardi après la clôture d'une baisse des stocks de produits distillés bien plus importante, de 4,9 millions de barils.
Par ailleurs, les investisseurs continuaient aussi de surveiller les négociations du groupe des "5+1" (Chine, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avec l'Iran sur son programme nucléaire. Celles-ci ont repris mercredi à Genève et en cas de succès pourrait signifier une levée des sanctions sur le pétrole iranien.
Selon John Kilduff, cela compensait "des incidents sur des raffineries Chevron et Total ces derniers jours qui ont limité un peu la baisse des prix liée à une offre abondante de brut".
Une explosion est survenue la veille sur le site pétrochimique de Total à Anvers, dans le nord de la Belgique, "le deuxième plus important en Europe", commente Phil Flynn de Price Futures Group. L'accident, qui a fait deux morts, a causé l'arrêt d'une unité de production d'essence, "suscitant des craintes sur un resserrement des livraisons d'essence en Europe", selon M. Flynn.
"Cela réduit les chances d'importations américaines tandis que cela augmente celles d'exportations de nos produits", a conclu l'expert américain.
Jeudi dernier, c'est un gazoduc exploité par Chevron au Texas (sud des Etats-Unis) qui a subi une explosion, sans faire de blessés.
afp/rp
(AWP / 20.11.2013 16h17)