Le brut baisse, le marché attend la reprise des négociations avec l'Iran
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 107,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 58 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre cédait 34 cents, à 93,50 dollars.
"Les prix du pétrole commencent cette nouvelle semaine en baisse, en ligne avec les autres matières premières", signalaient les analystes de Commerzbank.
Les investisseurs attendaient la reprise des négociations mercredi à Genève entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) pour tenter de trouver un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par les Occidentaux de cacher un volet militaire malgré les démentis de Téhéran.
Des responsables américains, européens et russes ont affirmé ces derniers jours qu'un accord intérimaire portant sur le gel en l'état des activités nucléaires de l'Iran, en échange d'un assouplissement limité des sanctions qui asphyxient son économie, était à portée de main.
"Une conclusion positive pourrait conduire à un petit recul du prix du Brent", estimait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
En effet, la levée des sanctions, et notamment de l'embargo sur les exportations pétrolières, pourrait conduire au retour rapide d'un million de barils de pétrole iranien sur un marché mondial déjà bien approvisionné, selon plusieurs analystes.
Pour les analystes de Commerzbank, les cours de l'or noir sont déjà sous la pression de l'abondance de l'offre sur le marché mondial, après que la base de données JODI (qui recueille des statistiques officielles sur la production et la consommation de pétrole dans le monde) a indiqué que l'Arabie Saoudite a exporté 7,84 millions de barils par jour en septembre.
"C'est le plus important volume d'exportations depuis près de huit ans", ce qui "accroît l'excédent d'offre sur le marché mondial et pousse les prix à la baisse", détaillaient les experts de Commerzbank.
L'Arabie Saoudite a notamment dû augmenter sa production pour combler le manque de pétrole libyen sur le marché, la production libyenne étant régulièrement perturbée par des grèves et des manifestations depuis cet été.
afp/rp
(AWP / 18.11.2013 12h30)