Londres : Les prix du pétrole divergeaient vendredi en cours d'échanges européens, le marché tablant sur une poursuite plus longue que prévu des mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed) et digérant une nouvelle hausse des stocks pétroliers américains.Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 108,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 12 cents à 93,64 dollars.
Les spéculations que les États-Unis bénéficieront du maintien du stimulus économique (de la Fed) ont aidé les cours du pétrole à monter, expliquait Lee Mumford, analyste de Spreadex.
Janet Yellen, qui devrait succéder à Ben Bernanke à la tête de la banque centrale américaine début 2014, a plaidé devant les sénateurs américains pour la poursuite d'une politique monétaire américaine très accommodante tant que la reprise économique reste fragile.
Des propos qui laissent donc à penser que les énormes injections de liquidités de la Fed (à hauteur de 85 milliards de dollars par mois) continueront pendant encore un certain temps.
Ces injections ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.
Le brut coté à New York restait toutefois pénalisé par la hausse des stocks pétroliers la semaine dernière aux États-Unis -- qui a fait chuter le WTI à un nouveau plus bas en cinq mois et demi jeudi (à 92,51 dollars le baril).
Les réserves de brut ont augmenté de 2,6 millions de barils la semaine terminée le 8 novembre, ce qui porte leur hausse continue depuis début septembre à 32,4 millions de barils.
L'abondance de l'offre de brut aux États-Unis est causée par la conjonction de la faiblesse traditionnelle de la demande en automne et de la hausse continue de la production de pétrole dans le pays.
Les États-Unis ont ainsi produit quelque 7,981 millions de barils par jour de brut la semaine dernière, un niveau record depuis janvier 1989.
afp/fah