Le pétrole freiné à New York par une nouvelle hausse des stocks aux USA
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), a cédé 12 cents pour s'établir à 93,76 dollars.
Entre la faiblesse traditionnelle de la demande en cette saison et surtout la hausse continue de la production de pétrole aux États-Unis, les stocks de brut ne cessent d'augmenter dans le pays depuis mi-septembre, pesant sur le cours du baril.
A l'annonce d'une nouvelle progression des réserves la semaine dernière, deux fois plus forte qu'attendu, le prix du WTI est d'ailleurs descendu jusqu'à 92,51 dollars, son plus bas niveau en séance depuis début juin.Le département américain de l'Énergie a par ailleurs indiqué que les États-Unis avaient produit quelque 7,981 millions de barils par jour de brut la semaine dernière, un niveau record depuis janvier 1989.
Parallèlement, les courtiers observent l'état de l'économie américaine et se disent que la croissance n'est pas au rendez-vous, notait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. Or face à l'abondance de l'offre, on a besoin de cette croissance pour que la demande augmente.
Ainsi les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé aux États-Unis mais moins qu'attendu par les analystes.
La productivité des entreprises américaines a quant à elle légèrement progressé au troisième trimestre mais là aussi moins fortement qu'attendu par les experts.
Mais les cours du WTI sont remontés en cours de séance, imitant en cela les indices de la Bourse de Wall Stret, grâce aux commentaires de la future présidente de la Fed, la banque centrale américaine, relevait Bart Melek de TD Securities.
Auditionnée devant la Commission bancaire du Sénat américain, Janet Yellen a estimé qu'il serait coûteux de retirer l'assouplissement monétaire trop tôt.
La Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain via des rachats d'actifs et maintient son taux directeur à un niveau très bas, dans le but de soutenir la reprise de la première économie mondiale.
Ces mesures ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.