Le brut rebondit grâce à des achats à bon compte
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 106,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 30 cents, à 93,34 dollars.
Mardi, le WTI a clôturé en forte baisse de 2,10 dollars, à 93,04 dollars, son plus bas depuis fin mai.
"La chute du WTI pourrait avoir été provoquée par le fait que l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a annoncé que les États-Unis deviendrait premier producteur mondial de pétrole dès 2015, deux ans avant ce qui était auparavant prévu", estimaient les économistes de Commerzbank.
Les États-Unis, actuellement troisième producteur mondial derrière l'Arabie Saoudite et la Russie, produisent en ce moment près de 8 millions de barils par jour, près de 50% de plus qu'il y a cinq ans grâce à l'essor de la production de pétrole non conventionnel.
Le WTI est plombé depuis des semaines par l'abondance de l'offre aux États-Unis, mise en évidence par une hausse de 29,8 millions de barils des stocks de brut depuis mi-septembre.
Le marché s'attend d'ailleurs à une nouvelle hausse des stocks de brut lors de la semaine dernière.
Les chiffres officiels seront dévoilés jeudi par le Département américain à l'Énergie (DoE), avec un jour de retard par rapport au calendrier habituel à cause d'un jour férié lundi aux États-Unis.
De son côté, le Brent bénéficiait toujours "de nouvelles violences en Libye, qui découragent les espoirs de voir le gouvernement résoudre les problèmes et significativement augmenter la production avant la fin de l'année", indiquait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"La baisse de la production en Libye depuis l'été a déjà été intégrée par le marché et bien compensée par d'autres membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)" mais "le marché reste sensible aux nouvelles de violences", ajoutait-il.
La raffinerie de pétrole de Zawiyah dans l'ouest libyen, qui fournit environ 18% du carburant consommé dans le pays, est bloquée depuis lundi soir par d'anciens combattants rebelles réclamant des soins médicaux, a annoncé mercredi un porte-parole de la raffinerie.
Ce nouvel incident survient alors que le pays, dont l'économie dépend à plus de 90% des revenus pétroliers, fait déjà face à une crise sans précédent, avec le blocage depuis juillet de plusieurs sites pétroliers de l'est du pays, par des protestataires, faisant baisser la production de 80%.
afp/rp
(AWP / 13.11.2013 12h31)