Le brut hésite, nouvelle hausse des stocks US attendue
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 106,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 81 cents, à 94,33 dollars.
"Après que l'Iran et l'Occident ont terminé leur réunion sans accord ce weekend, le Brent a fortement augmenté, les investisseurs réalisant que le retour du pétrole iranien sur le marché n'était pas si sûr que ça", expliquait Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
En effet, les cours de la référence européenne du pétrole sont soutenus depuis plusieurs jours par l'absence d'accord entre l'Iran et six grandes puissances mondiales (États-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sur le programme nucléaire de Téhéran, soupçonné d'avoir des visées militaires. Un nouveau rendez-vous a été fixé pour le 20 novembre.
"Il est évident que les espoirs des opérateurs de voir l'offre iranienne de brut faire rapidement son retour sur le marché étaient prématurés", abondait-on chez Commerzbank.
En outre, "la Libye continue de fournir bien peu de raison d'être optimiste sur le fait que la production de pétrole du pays pourrait revenir à la normale dans un futur proche", ajoutaient les économistes de Commerzbank.
Des partisans d'un système fédéral en Libye, qui bloquent des sites pétroliers dans l'est du pays, ont annoncé dimanche soir la création d'une compagnie pour commercialiser le pétrole libyen, défiant les autorités de Tripoli.
Depuis cet été, la production libyenne de pétrole est régulièrement altérée par divers mouvements de protestation et des grèves sur les sites pétroliers (champs et infrastructures d'exportation).
De son côté, le WTI "est sous pression d'une probable nouvelle hausse des stocks de brut aux États-Unis", premier consommateur mondial d'or noir, signalait Addison Armstrong, chez Tradition Energy.
Cet analyste estime que les réserves de brut américaines pourraient avoir augmenté de 800.000 barils la semaine dernière tandis que les stocks d'essence et de produits distillés auraient reculé de respectivement 1,2 et 1,5 million de barils.
Les chiffres officiels du Département américain à l'Énergie (DoE) seront publiés jeudi, avec un jour de retard par rapport au calendrier habituel en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.
Depuis mi-septembre, les stocks de brut ont augmenté de 29,8 millions de barils aux États-Unis, signalant une demande saisonnière moins importante et pesant sur les cours du WTI.
afp/rp
(AWP / 12.11.2013 18h30)