Le brut progresse, porté par l'Iran et la Libye
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 106 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 54 cents, à 95,14 dollars.
"L'incapacité à parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien a bénéficié au prix du brent, la production iranienne continuant d'être restreinte depuis l'imposition des sanctions par l'Union européenne en juillet 2012", expliquait Nick Dale-Lace, analyste de CMC Markets.
D'intenses négociations ce weekend à Genève entre l'Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) n'ont pas permis d'aboutir à un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné malgré les démentis de Téhéran d'avoir un volet militaire.
Les négociations ont néanmoins permis d'importants progrès, selon des participants, et doivent reprendre le 20 novembre à Genève.
Et l'Iran et l'Agence nucléaire de l'ONU sont parvenus lundi à un accord de coopération sur le programme nucléaire iranien.
Si les sanctions contre l'Iran étaient levées, un million de barils de pétrole supplémentaires pourrait arriver sur un marché mondial déjà bien approvisionné, selon les estimations de plusieurs analystes.
Par ailleurs, "la situation en Libye a empiré ce weekend", rapportaient les analystes de Commerzbank.
Des partisans d'un système fédéral en Libye, qui bloquent des sites pétroliers dans l'est du pays, ont annoncé dimanche soir la création d'une compagnie pour commercialiser le pétrole libyen, défiant les autorités de Tripoli.
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement est en conflit ouvert avec ce groupe de gardes partisans d'un système fédéral, qu'il accuse de chercher à détourner le pétrole brut. Le groupe assure pour sa part que les autorités vendent du pétrole de façon irrégulière.
Les mouvements de protestation ont provoqué une chute de la production de pétrole à 250.000 barils par jour (b/j), contre près de 1,5 million b/j avant le déclenchement de la crise fin juillet, selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC).
afp/rp
(AWP / 11.11.2013 18h31)