Le brut ouvre en baisse à New York, le marché surveille l'Iran
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre cédait 18 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et s'échangeait à 94,42 dollars.
Le cours du brut américain "est tiré vers le bas par la surabondance croissante de brut aux Etats-Unis", les investisseurs anticipant une nouvelle hausse des réserves, selon Matt Smith de Schneider Electric.
Les stocks de brut ont augmenté de 29,8 millions de barils depuis mi-septembre aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, en raison d'une demande saisonnière moins importante et d'une production en plein essor et les investisseurs anticipent l'annonce d'une nouvelle progression de ces stocks plus tard dans la semaine.
"Il y a par ailleurs une absence notable de données économiques cette semaine, laissant le marché se concentrer sur les négociations nucléaires" avec l'Iran, remarque Matt Smith.
Les Iraniens et le groupe des 5+1 (États-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), qui tentent de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien controversé, se sont séparés sans accord dans la nuit de samedi à dimanche, après trois jours d'intenses discussions à Genève.
Mais l'Iran et l'Agence nucléaire de l'ONU sont convenus lundi d'une feuille de route sur des vérifications d'activités nucléaires iraniennes.
Et le secrétaire d'État américain John Kerry a tenté lundi de rassurer Israël et les autres alliés des États-Unis inquiets d'un rapprochement avec l'Iran, affirmant qu'un accord sur le nucléaire aiderait à mieux les protéger.
"Ces développements suffisent à faire espérer une issue positive à ces discussions, ce qui fait bouger les prix vers le bas", estime John Kilduff d'Again Capital.
L'Iran est actuellement sous le coup d'un embargo pétrolier prononcé par les puissances occidentales et si cette sanction était levée, cela pourrait, selon plusieurs analystes, mener à l'arrivée d'un million de barils de pétrole supplémentaires sur un marché mondial déjà bien approvisionné.
Les investisseurs gardaient par ailleurs un oeil sur l'évolution de la situation en Libye, autre important producteur de brut.
Alors que divers mouvements de protestations sur les installations pétrolières ont régulièrement altéré la production pétrolière libyenne depuis l'été, des partisans d'un système fédéral en Libye qui bloquent des sites pétroliers dans l'est du pays ont annoncé dimanche soir la création d'une compagnie pour commercialiser le pétrole libyen, défiant les autorités de Tripoli.
afp/rp
(AWP / 11.11.2013 15h40)