Cours en hausse à Londres, soutenu par l'Iran et la Libye
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 105,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 20 cents, à 94,40 dollars.
La référence européenne du pétrole progressait lundi, "alors que les discussions ce weekend à Genève entre l'Occident et l'Iran se sont terminées sans accord", indiquaient les analystes de The Schork Group.
Les Iraniens et le groupe des 5+1 (États-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se sont en effet séparés sans accord dans la nuit de samedi à dimanche, après trois jours d'intenses discussions à Genève.
Ils tentent de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien controversé, que les Occidentaux soupçonnent d'avoir un volet militaire.
Avant l'imposition des sanctions occidentales contre l'Iran -dont un embargo sur le pétrole-, l'Europe était le deuxième client de l'Iran pour ses exportations pétrolières, rappelaient les experts de Commerzbank -- ce qui explique la réaction du Brent à l'absence d'accord.
"De plus, la situation en Libye a empiré ce weekend", ajoutaient les analystes de Commerzbank. "Dans l'Est du pays, un mouvement autonome a fondé sa propre compagnie pétrolière (dimanche) dans le but de vendre le pétrole de la région lui-même."
Divers mouvements de protestations et grèves sur les installations pétrolières (champs et infrastructures d'exportation) ont régulièrement altéré la production pétrolière libyenne depuis l'été.
Le Brent est particulièrement touché par tout ce qui concerne la Libye, ce pays alimentant principalement le marché européen.
De son côté, le WTI "n'arrivait pas à rebondir de son plus bas en cinq mois" atteint la semaine dernière, notait Jonathan Sudaria, de Capital Spreads.
"Le principal coupable est la permanence d'un excès d'offre sur le marché pétrolier américain", expliquait-il.
Les stocks de brut ont augmenté de 29,8 millions de barils depuis mi-septembre aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, en raison d'une demande saisonnière moins importante.
Les dernières données sur les stocks ont néanmoins montré une forte baisse des réserves d'essence et de produits distillés, jugée de bon augure pour une reprise de la demande américaine.
afp/jq
(AWP / 11.11.2013 12h30)