Le brut monte, porté par l'emploi américain
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 104,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent avait atteint vers 06H30 GMT 102,98 dollars, son plus bas niveau depuis le 2 juillet dernier.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 24 cents, à 94,44 dollars.
Si le taux de chômage aux États-Unis a légèrement augmenté en octobre, les créations d'emplois ont toutefois affiché une progression exceptionnelle après la fermeture des services administratifs pendant la crise budgétaire : elles ont grimpé à 204'000 alors que les analystes s'attendaient dans leur prévision médiane à 100'000 nouvelles embauches.
Ces données publiées vendredi ont renforcé le dollar, ce qui pèse d'ordinaire sur le pétrole qui est libellé dans la monnaie américaine.
Mais de tels chiffres invitent également à l'optimisme sur la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Le fort recul des stocks de produits pétroliers, dont ceux d'essence, la semaine dernière avait déjà rassuré les investisseurs sur la reprise de la demande de brut américaine.
Le marché restait toutefois sur ses gardes vendredi, alors que se tiennent jeudi et vendredi à Génève les négociations entre l'Iran et les 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) sur le programme nucléaire iranien controversé.
Les discussions entre l'Iran et le groupe des 5+1 sont centrées sur une proposition de l'Iran, où le changement de ton sur le dossier est perceptible depuis l'élection en juin à la présidence iranienne du modéré Hassan Rohani.
Dans cette proposition, qui n'a pas été rendue publique, l'Iran accepterait de geler une partie de son programme nucléaire controversé en échange de la levée de certaines sanctions internationales qui asphyxient son économie.
La levée de l'embargo pétrolier pourrait, selon plusieurs analystes, mener à l'arrivée d'un million de barils de pétrole supplémentaires sur un marché mondial déjà bien approvisionné.
afp/fah
(AWP / 08.11.2013 18h30)