Le brut se renforce à New York, le marché surveille l'Iran
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre gagnait 37 cents et s'échangeait à 94,57 dollars.
"Le marché est depuis hier sous la pression d'un renforcement du dollar, qui s'est accentué après la diffusion des chiffres sur l'emploi", remarque Bill Baruch, courtier à iiTrader.com.
Un renchérissement du billet vert a en effet tendance à freiner l'enthousiasme pour le WTI, libellé en dollar, des investisseurs munis d'autres devises.
Or la monnaie américaine a pris un nouveau coup de fouet après la diffusion du rapport mensuel officiel sur le marché du travail aux Etats-Unis.
Si le taux de chômage aux Etats-Unis a légèrement augmenté en octobre, de 0,1 point à 7,3%, les créations d'emplois ont toutefois affiché une progression exceptionnelle après la fermeture des services administratifs pendant la crise budgétaire: elles ont grimpé à 204'000 alors que les analystes s'attendaient dans leur prévision médiane à 100'000 nouvelles embauches.
Pour les acteurs du marché, cette embellie sur le front de l'emploi pourrait inciter la banque centrale américaine (Fed) à ralentir prochainement ses mesures de soutien à l'économie, qui ont entre autres effets de peser sur la valeur du dollar.
Dans le même temps les investisseurs gardent un oeil attentif sur les discussions en cours à Genève entre les représentants de Téhéran et des puissances occidentales.
Après des années de blocage, un accord sur le dossier controversé du nucléaire iranien semble se profiler. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry ainsi que ses homologues français Laurent Fabius, britannique William Hague et allemand Guido Westerwelle devaient se rendre en Suisse pour participer aux discussions.
Si elles aboutissaient, certaines sanctions internationales à l'encontre de Téhéran pourraient être assouplies.
Même si la levée de l'embargo pétrolier prononcé par les puissances occidentales à l'encontre de l'Iran n'est pas immédiatement concernée, l'idée devient plus concrète, selon Phil Fynn de Price Futures Group.
Cela pourrait, selon plusieurs analystes, mener à l'arrivée d'un million de barils de pétrole supplémentaires sur un marché mondial déjà bien approvisionné, mais rendrait les cours encore plus sensible à tout soubresaut politique au Moyen-Orient.
"Le marché mondial du pétrole entrerait dans une nouvelle ère (...). Cela fait des années que le marché n'a plus eu à intégrer une prime de risque géopolitique liée à l'Iran", estime Phil Flynn.
afp/rp
(AWP / 08.11.2013 15h50)