Le brut plonge, plombé par la hausse du dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 103,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,42 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Le Brent est tombé vers 15H30 GMT à 103,52 dollars, un nouveau plus bas depuis le 2 juillet.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 48 cents, à 94,32 dollars.
"Le Brent poursuit sa chute, atteignant un nouveau plus bas en quatre mois, après que la BCE a décidé de réduire son taux directeur, ce qui a occasionné une chute de l'euro", expliquait Nick Dale-Lace, analyste de CMC Markets.
L'euro est tombé jeudi à son plus bas niveau depuis mi-septembre face au dollar après l'annonce d'une baisse surprise du principal taux directeur de la BCE à 0,25%.
La chute de l'euro face au billet vert rend l'achat du baril libellé en dollars plus cher pour les investisseurs européens munis de la monnaie unique.
La devise américaine a par ailleurs été renforcée par la publication de bons indicateurs aux États-Unis.
Le Produit intérieur brut (PIB) a d'une part progressé plus que prévu au troisième trimestre, tiré par la consommation et les investissements privés, augmentant de 2,8% entre juillet et septembre en rythme annualisé.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont d'autre part reculé aux États-Unis pour la quatrième semaine consécutive la semaine dernière, de 2,6% alors que les analystes tablaient sur un recul moins marqué de 1,5%.
Le Brent pâtissait de plus de la reprise des négociations avec l'Iran.
"Les discussions entre l'Iran et l'Occident reprennent (jeudi) et même si les deux parties disent qu'un accord est encore loin, les négociations devraient déboucher sur la levée des sanctions économiques contre l'Iran", dont un embargo sur les exportations pétrolières, soulignait Gary Hornby, analyste du cabinet Inenco.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien controversé ont en effet repris jeudi matin pour deux jours à Genève avec l'espoir de parvenir à un premier accord.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent le programme iranien d'enrichissement d'uranium d'être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.
La levée de l'embargo pétrolier pourrait, selon plusieurs analystes, mener à l'arrivée d'un million de barils de pétrole supplémentaires sur un marché mondial déjà bien approvisionné.
afp/dg
(AWP / 07.11.2013 18h46)