Le pétrole ouvre en baisse à New York, fragilisé par un rebond du dollar
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre lâchait 39 cents, à 94,41 dollars.
Le prix du baril avait nettement grimpé mercredi, de 1,43 dollar, et après ce mouvement on observe une légère correction, selon Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Il est fortement aidé en cela par un fort renchérissement du dollar, qui rend moins attractif le baril coté dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, ajoute le spécialiste.Le billet vert a d'une part été renforcé face à un euro tombé jeudi à son plus bas niveau depuis mi-septembre après l'annonce d'une baisse surprise du principal taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) à 0,25%.
Certains cambistes avaient anticipé une intervention dès jeudi de la BCE depuis la publication d'un ralentissement marqué de l'inflation en octobre, à un plus bas depuis fin 2009, qui a alimenté des craintes de déflation en zone euro, mais dans l'ensemble les observateurs s'attendaient à ce que l'institution reste prudente et immobile en novembre.
Parallèlement les autorités américaines ont fait part de bonnes nouvelles sur la santé de l'économie du pays, participant ainsi à la performance du dollar.
Le produit intérieur Brut (PIB) a d'une part progressé plus que prévu au troisième trimestre, tirée par la consommation et les investissements privés: il a crû de 2,8% de juillet en septembre en rythme annualisé, marquant une amélioration par rapport aux 2,5% enregistrés au deuxième trimestre et aux 1,1% relevés sur les trois premiers mois de l'année.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont d'autre part reculé aux Etats-Unis pour la quatrième semaine consécutive la semaine dernière, de 2,6% alors que les analystes tablaient sur un recul moins marqué de 1,5%.
Le marché continuait par ailleurs à digérer les chiffres du département américain de l'Energie sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis publiés mercredi.
L'annonce d'un fort recul des réserves de produits raffinés (produits distillés et essence)a contribué la veille au rebond du prix du baril de WTI. Mais l'offre de brut reste abondante et cela devrait continuer à faire pression sur les prix, estime Phil Flynn de Price Futures Group.
Les réserves de brut ont de fait une nouvelle fois augmenté la semaine dernière dans le pays pour la septième semaine consécutive: elles ont grimpé de près de 30 millions de dollars depuis mi-septembre.