Marché hésitant, scrute les négociations avec l'Iran
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 104,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 87 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le Brent a chuté vers 04H00 GMT à 104,27 dollars, un minimum depuis le 2 juillet.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 22 cents, à 95,02 dollars.
"Le WTI profite du rapport sur les stocks du département américain à l'Énergie (DoE), qui a montré un fort déclin surprise des stocks de produits pétroliers la semaine dernière", expliquaient les experts de Commerzbank.
En effet, le DoE a annoncé mercredi que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et celles d'essence avaient respectivement reculé de 4,9 millions de barils et 3,8 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient de légers replis de 900.000 et 300.000 barils.
"Cette forte demande pour les produits pétroliers américains est particulièrement remarquable (...) et a soulevé les espoirs que la demande pétrolière américaine est en train de se rétablir", poursuivait-on chez Commerzbank.
Les États-Unis sont le premier consommateur mondial d'or noir, absorbant un cinquième de la production mondiale de brut.
De son côté, le Brent pâtissait de la reprise des négociations avec l'Iran.
"Les discussions entre l'Iran et l'Occident reprennent (jeudi) et même si les deux parties disent qu'un accord est encore loin, les négociations devraient déboucher sur la levée des sanctions économiques contre l'Iran", dont un embargo sur les exportations pétrolières, soulignait Gary Hornby, un analyste du cabinet Inenco.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien controversé ont en effet repris jeudi matin pour deux jours à Genève avec l'espoir de parvenir à un premier accord.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent le programme iranien d'enrichissement d'uranium d'être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.
La levée de l'embargo pétrolier pourrait, selon plusieurs analyses, mener à l'arrivée d'un million de barils de pétrole supplémentaires sur un marché mondial déjà bien approvisionné.
afp/jq
(AWP / 07.11.2013 12h31)