Le pétrole tombe à un plus bas en cinq mois avant les stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a lâché 1,25 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour clôturer à 93,37 dollars, un niveau pas vu à la clôture depuis début juin.
La marché a plongé après la bulle médiatique d'août et septembre sur l'Egypte et la Syrie, remarquent les auteurs du Schork Report.
Un rebond du baril dépend selon les experts d'un retour de la demande des raffineries américaines, qui effectuent actuellement des opérations de maintenance saisonnière ce qui interrompt leur activité de transformation du brut.Ces opérations ont contribué à faire gonfler les réserves de brut aux Etats-Unis d'environ 28 millions de barils au cours des six dernières semaines.
A cet égard, les investisseurs attendent la publication des stocks américains demain et a priori, vu la hausse continue ces dernières semaines, il n'y a aucune raison de croire que ça sera différent cette fois-ci, souligne Robert Yawger, de Mizuho Securities.
Sur un autre front, un dollar plus fort et des indices boursiers en berne à Wall Street mardi ont encouragé les transactions limitant les risques, analyse Tim Evans, de la banque Citi.
Un dollar plus fort rend en effet plus cher le baril pour les investisseurs munis d'autres devises, ce qui tend à en réduire la demande et donc le prix. Par ailleurs, le pétrole est considéré comme un actif risqué, son prix étant relativement volatil.
Tim Evans note aussi l'adoption par la CFTC, l'autorité américaine de régulation des produits dérivés notamment de matières premières, de nouvelles normes pouvant -- si elles sont définitivement votées -- empêcher certains mouvements spéculatifs sur le pétrole.