Le brut se stabilise après de nouveaux plus bas en quatre mois
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 105,87 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 4 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le Brent a touché vers 13H30 GMT un plus bas depuis le 4 juillet, à 105,13 USD.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1 cent, à 94,60 USD - après avoir atteint vers 12H30 GMT 94,06 USD, un plus bas depuis le 26 juin.
"Sans les inquiétudes sur les problèmes d'approvisionnements en Libye, où les chefs d'un mouvement protestataire ont unilatéralement déclaré la formation d'un gouvernement régional dans l'Est dimanche, le prix du Brent serait certainement passé sous les 105 dollars (lundi)", jugeait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Divers mouvements de protestation et grèves ont provoqué une chute de la production pétrolière libyenne à 250'000 barils par jour actuellement, contre près de 1,5 million de barils par jour avant le déclenchement de la crise fin juillet.
La baisse de la production en Libye a participé à la chute de "la production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) à un plus bas en deux ans en octobre. Mais ceci n'est qu'une goutte dans l'océan quand on considère le fait que l'approvisionnement hors-Opep continue de croître fortement", rappelait M. Razaqzada.
"La production en Russie, par exemple, a atteint un nouveau record de l'ère post-soviétique en octobre tandis qu'aux États-Unis, les réserves ont encore fortement augmenté la semaine dernière", a-t-il ajouté.
Les stocks de brut aux États-Unis ne cessent en effet de s'accumuler depuis six semaines, ayant augmenté de 28 millions de barils en un mois et demi.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) doit donner mercredi le niveau officiel de ces stocks pour la semaine terminée le 1er novembre.
Selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, le WTI a touché lundi un nouveau plus bas en quatre mois justement "à cause des attentes que les réserves (américaines) vont rester élevées tandis que la demande est faible".
afp/jh
(AWP / 04.11.2013 18h44)