Le pétrole brut recule, reprise des exportations libyennes en vue
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,16 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 42 cents, à 96,35 dollars. Le WTI est tombé jusqu'à 96,03 dollars jeudi, proche de son plus bas en quatre mois atteint la semaine dernière (95,95 dollars).
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi la levée de l'état de force majeure dans le terminal pétrolier d'al-Harriga (est) où la reprise des exportations est prévue à partir de dimanche ou lundi après plusieurs mois de fermeture.
D'une capacité de 110'000 barils par jour (b/j), ce terminal pétrolier avait été fermé cet été par des protestataires qui réclamaient des emplois et une meilleure répartition de la manne pétrolière.
Actuellement, "la Libye exporte 150'000 à 200'000 b/j, ce qui est plus que ces derniers jours, mais bien en dessous du niveau normal d'exportation de 1,25 million de barils par jour (mbj)", rapportaient les analystes de Commerzbank.
Depuis cet été, divers mouvements de protestations et de grèves freinent périodiquement la production et les exportations de brut en Libye -- dont la capacité moyenne de production s'établit normalement autour de 1,5 à 1,6 mbj.
Par ailleurs, "les prix du pétrole restaient sous pression, le WTI s'étant même approché de son plus bas en plusieurs mois, alors que les stocks (pétroliers américains) restent à des niveaux élevés", indiquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a en effet annoncé mercredi que les stocks de brut avaient augmenté de 4,1 millions de barils lors de la semaine terminée le 25 octobre, ce qui porte leur hausse à plus de 28 millions de barils en six semaines.
"Les stocks ont progressé malgré l'accélération de l'activité des raffineries et une baisse des importations de pétrole, ce qui montre que la demande des raffineries est encore trop basse pour absorber l'offre abondante", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Entre la demande estivale d'essence, lors de la période des grands déplacements, et la demande hivernale pour le chauffage, l'automne est généralement une période où la demande est moindre et où les stocks pétroliers augmentent.
afp/rp
(AWP / 31.10.2013 18h30)