Le brut hésite dans un contexte d'offre abondante
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,67 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en léger recul de 19 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 15 cents, à 96,92 USD.
La semaine dernière, les stocks de brut aux États-Unis ont fortement augmenté pour la sixième semaine consécutive, "atteignant leur plus haut niveau depuis fin juin et annulant ainsi presque entièrement le déstockage observé durant l'été", soulignaient les analystes de Commerzbank.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) a en effet annoncé mercredi que les stocks de brut avaient augmenté de 4,1 millions de barils lors de la semaine terminée le 25 octobre, ce qui porte leur hausse à plus de 28 millions de barils en six semaines.
"Les stocks ont progressé malgré l'accélération de l'activité des raffineries et une baisse des importations de pétrole, ce qui montre que la demande des raffineries est encore trop basse pour absorber l'offre abondante", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Entre la demande estivale d'essence, lors de la période des grands déplacements, et la demande hivernale pour le chauffage, l'automne est généralement une période où la demande est moindre et où les stocks pétroliers augmentent.
Le WTI grappillait tout de même quelques cents, après être tombé sous la barre des 97 USD le baril la veille, bénéficiant d'achats à bon compte.
De son côté, le brut londonien n'était plus soutenu par les problèmes affectant les exportations pétrolières en Libye.
"Même si la production libyenne reste proche de zéro, l'offre mondiale est toujours abondante et la demande saisonnière des raffineries est faible", expliquait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
"La Libye exporte actuellement 150'000 à 200'000 barils par jour, ce qui est plus que ces derniers jours, mais bien en dessous du niveau normal d'exportation de 1,25 million de barils par jour", ajoutait-on chez Commerzbank.
Depuis cet été, divers mouvements de protestations et des grèves freinent périodiquement la production et les exportations de brut en Libye.
afp/jh
(AWP / 31.10.2013 12h38)