Le brut hésite, entre hausse des stocks US et tensions en Libye
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 49 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,06 dollar, à 97,14 dollars.
La hausse des réserves de brut aux États-Unis lors de la semaine terminée le 25 octobre a été "deux fois plus importante que ce qu'attendait le marché", soulignait Emily Ashford, analyste chez RFC Ambrian.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a en effet annoncé une progression de 4,1 millions de barils des réserves de brut la semaine dernière, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de 2,2 millions de barils.
Ces stocks avaient augmenté de 5,2 millions de barils la semaine précédente, et leur progression pour les six dernières semaines s'élève à environ 28 millions de barils.
Une hausse des stocks de brut américains est généralement mal reçue par les investisseurs, qui y voient un mauvais indicateur de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Par contre, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé de 3,1 millions de barils, surprenant les analystes qui anticipaient un recul de seulement 400'000 barils.
Et les stocks d'essence ont enregistré une baisse de 1,7 million de barils, soit bien plus que le recul de 100'000 barils attendu par les experts.
De son côté, le Brent reste soutenu "par de nouvelles perturbations des exportations (pétrolières) en Libye", ajoutait Mme Ashford.
"Après des protestations arrêtant les opérations aux ports et sur les champs pétroliers, les exportations libyennes ont chuté à 90.000 barils par jour (moins de 10% de ses capacités)", rappelait-elle.
Depuis cet été, divers mouvements de protestations freinent périodiquement la production et les exportations de brut libyen.
Enfin, les investisseurs restaient dans l'attente des conclusions de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed, réuni depuis mardi, doit communiquer sa décision de politique monétaire vers 18H00 GMT mercredi.
De l'avis d'une large majorité d'analystes, la Fed s'apprête à opter pour le statu quo, c'est-à-dire la poursuite de ses mesures ultra-accommodantes pour soutenir une économie ébranlée par le blocus budgétaire.
L'institution injecte chaque mois 85 milliards de dollars de liquidités dans les circuits financiers dans le but de soutenir la reprise économique aux États-Unis.
Ces injections ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.
afp/rp
(AWP / 30.10.2013 18h31)