Les cours reculent dans un marché attentiste avant la Fed
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 93 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 44 cents, à 98,24 dollars.
Le Brent, qui avait pris plus de 2,50 dollars lundi en raison de craintes sur la production libyenne, se repliait après l'apaisement de ces inquiétudes.
Des habitants de la région d'Oubari (sud de la Libye) ont bloqué lundi la production du puits pétrolier d'al-Charara (330.000 b/j) pour protester contre leur marginalisation, réclamant une plus juste répartition des revenus pétroliers pour améliorer leurs conditions de vie.
Mais, après des négociations menées par le ministère du Pétrole, les protestataires ont promis de lever leur blocus, selon le porte-parole de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
Par ailleurs, de décevantes données économiques aux États-Unis ont pesé sur les prix du pétrole mardi, indiquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
En effet, le moral des ménages aux États-Unis a accusé une forte baisse en octobre sur fond de paralysie budgétaire du pays, selon l'indice de confiance des consommateurs américains publié mardi par le Conference Board.
De même, les ventes au détail aux États-Unis ont reculé en septembre, une baisse notamment tirée par un recul des ventes automobiles (-2,2%).
Ces décevantes données économiques, qui font suite à d'autres indicateurs mitigés sur l'économie américaine, "suggèrent que la demande de produits pétroliers aux États-Unis pourrait être plus faible qu'attendu, peut-être en réponse aux incertitudes générées par la paralysie" de l'État fédéral américain, estimaient les analystes de JPMorgan.
Face à cette demande en berne, l'offre de pétrole est abondante aux États-Unis, comme le montre la forte hausse des stocks de brut ces derniers temps (+24 millions de barils en cinq semaines).
Le département américain à l'Énergie (DoE) doit justement donner mercredi le niveau officiel des stocks pétroliers du pays lors de la semaine terminée le 25 octobre.
Enfin, les investisseurs restaient dans l'attente du résultat de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, qui se réunissait mardi et mercredi.
La Fed injecte chaque mois 85 milliards de dollars par mois de liquidités dans le but de soutenir la reprise économique américaine.
Ces injections ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.
afp/jq
(AWP / 29.10.2013 18h30)